Esprit de solidarité

La réussite collective doit être valorisée. La réussite individuelle est très rare dans les domaines économiques et sociaux. La rentabilité d’une entreprise n’est jamais liée à un seul homme, mais à des équipes. Même pour un entrepreneur qui est seul, sa réussite est liée à ses fournisseurs, ses clients, son environnement technique, social, économique, etc.

Bill Gate n’aurait jamais pu faire fortune grace à l’informatique dans un village africain sans électricité ! D’ailleurs, dès le départ, il n’était pas seul, mais avec son ami Paul Allen.

Non, la réussite n’a pas besoin de compétition ni de concurrence. Elle peut heureusement être aussi le résultat d’actions basées sur l’entraide, la solidarité, la coopération.

(arche de galets)

L’esprit d’entreprise n’est pas forcément lié au capitalisme, à l’esprit de compétition, à la concurence.

L’économie solidaire (avec les associations, coopératives, mutuelles, ONG….) est la preuve de la possibilité de conjuguer  esprit d’entreprise et équité. Cela est très différent du collectivisme !

http://www.economie.gouv.fr/ess-economie-sociale-solidaire

http://www.economiesolidaire.com/

 L’insécurité augmente mécaniquement avec les inégalités et la compétition. La misère nait des inégalités. Les inégalités sont néfastes à l’économie et freinent sa croissance.

Ce n’est pas des gauchistes qui le disent, mais le FMI  :  http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/26/1827603-fmi-appele-attaquer-montee-inegalites.html

La compétition et la concurence totale, c’est la loi de la jungle. L’Homme y est peu en sécurité !

 

Vouloir sortir du lot est louable, à condition que ce ne soit pas en écrasant les autres.

Surtout, il y a mille façons de sortir du lot autrement qu’en gagnant plus que les autres. Les Hommes qui ont le plus marqué  l’Histoire l’ont rarement fait grace à leur richesse matérielles : Gandhi, Luther King, Mandela pour ne citer que les plus grands sur le plan politique. Sur les plans artistique ou littéraire, les plus grands sont souvent morts dans la misère. M. Arnault, Mme de Bettencourt laisseront-t-ils une trace dans l’Histoire ? J’en doute. An contraire, Beaudelaire, Mozart, Van Gogh… resteront célèbres encore des siècles.

 

Les tricheurs et corrompus sont plus nombreux dans une compétition que dans une action solidaire. Plus les inégalités sont fortes, plus les places « au soleil » sont rares, et plus les gens sont prêts à tout pour y arriver.

 La meilleure sécurité s’obtient lorsque les inégalités sont faibles et les relations basées sur la coopération et non pas la concurrence.

Dans les villages où la solidarité existe encore, les « braves gens » laissent sans problème leur « porte toujours ouverte ». Mais, je vous l’accorde, la montée de l’individualisme, de la concurrence, de la compétitivité fait que cela devient de plus en plus rare.

Dans les pays pauvres, à la campagne, il est rare que les portes puissent fermer à clé. Mais l’esprit de solidarité et d’entraide y est beaucoup plus fort que chez nous.

par Michel Laferrière